Cette AG s'est déroulée cette année à Montceau les Mines à partir de 09h00 devant un parterre d'environ 300 personnes.
Dans son rapport moral, le président PELUS a fait état de plusieurs points qui vont occuper la fédé dans l'année à venir:
Un nouveau schéma départemental de gestion cynégétique devra être mis en place avant 2012
Une vigilance accrue sur Natura 2000 et le durcissement des règles administratives par la mise en place d'études d'incidences qui seront attaquables par nos amis escrologistes.
Une volonté de faire baisser le nombre et le coût de dégâts de sanglier en mettant en place une nouvelle politique de gestion de la bête noire.
Puis est venu le soporifique mais réglementaire moment de la présentation des comptes où les comptablophobes comme moi s'ennuient ferme. Néanmoins j'aurai retenu que le compte d'activité de la fédé est en déficit de 5000 euros, ce qui serait dut à une baisse de subventions publiques et que le compte dégâts serait lui en déficit de 250 000 euros.
Le président est revenu sur ce point avec la présentation de ce que je vous avais détaillé dans mon article précédent, le lire en cliquant ICI.
Pour simplifier les ressources de la fédé permettent à l'heure actuelle de rembourser 400 000 euros de dégâts alors que la facture pour l'année se porte à 650 000 euros. Il reste donc 250 000 euros à trouver.
La nouvelle disposition qui consiste à mettre en place une cotisation territoire en plus d'un prix du bracelet différent selon les zones à dégâts a été mis au vote. L'autre solution était l'augmentation du timbre grand gibier à 40 euros pour tous.
Il y a eu 180 voix pour la cotisation contre 50 pour l'augmentation du timbre. La participation des territoires est donc en place pour la saison à venir. En moyenne 1100 territoires sur les 1363 adhérents paieront moins de 100 euros.
Donc pas d'augmentation du timbre grand gibier ni du bracelet chevreuil.
A titre personnel je me réjouis de cette mesure qui pénalisera les grandes chasses ou l'on pratique l'élevage ouvert de cochonglier pour des actionnaires prêts à ouvrir leur porte monnaie pour en tirer. La mutualisation, comme l'a déclaré le président PELUS, a atteint ses limites. Il devient temps de changer tout cela. Certains territoires concentrent les sangliers et leur corollaire de dégâts et la facture était payée par tous les chasseurs. Désormais ils sont prévenus s'ils gèrent mal leur population, ils paieront plus encore.
Ceux qui étaient concernés mais absents et pourtant prévenus par l'organisation de quatre réunions de secteur, n'auront plus qu’à se taire. Je pense à ces quelques imbéciles que j'avais entendu grommeler à la réunion de secteur d' AUXY.
Bien évidemment, vous vous en doutez, une partie du clan des opposants s'était agglutinée au fond de la salle et a tenté par quelques éclats de voix de perturber l'AG, devant le peu d'audience qu'ils ont recueilli, pour une fois leur intelligence a parlé, ils se sont tus.
Une autre chose amusante s'est passée lors de ce vote à main levée, 4 personnes se sont abstenues. Comment et pourquoi peut on s'abstenir sur une question oui/non, on ne votait pas des personnes mais une mesure !!! J'avoue que même après réflexion je n'ai toujours pas compris ce que voulaient dire ces quatre chasseurs.
Le point chaud ayant été voté, l'AG a pu se continuer plus calmement par quelques infos qui demandent d'être développées.
Selon le Président PELUS, chaque chasseur doit impérativement retourner son carnet de prélèvement bécasse sinon il n'en aura pas l'année prochaine, ce qui implique qu'il n'aurait pas le droit de chasser la bécasse !!! Je pense que l'info est incomplète, la bécasse n'est pas soumise à plan de chasse seulement à PMA donc, même sans carnet il me parait possible, en vertu des lois et règlements, de chasser la bécasse des bois.
La Saône et Loire se classe dans les meilleurs résultats de France pour ce qui concerne la réussite aux épreuves du permis de chasse. Ce point est à porter à l'honneur de toute l'équipe de la fédé qui gère et coordonne la formation au permis de chasser.
Patrick SINTIER nous a présenté un diaporama sur l'activité de l'équipe technique départementale qui compte 7 techniciens. Entre les déplacements, les permanences, formations, conseils, foire et salons, intervention scolaire, réunions, administrations, nos techniciens ont de moins en moins de temps à nous consacrer. Pourtant cette présence sur le terrain équivaut à la moitié de leur temps de travail.
Franck JACOB, technicien, nous a présenté un autre diaporama sur l'opération faisan en nord louhannais en collaboration avec l'ONCFS. Le territoire retenu est de 5000 ha sur lesquels sont implantés 100 agrainoirs. Les locaux se sont remis au piégeage et 22 ha de jachères environnement faune sauvage y ont été implantés.
Sur les 2250 faisandeaux de souche sauvage (ONCFS) de 10 à 12 semaines relâchés en 2008, pas mal ont survécu et l'on peut dire que l'opération est un succès.
Le suivi est opéré par le dénombrement des coqs chanteurs et une analyse de la reproduction.
En 2011 on a dénombré 376 coqs soit 7,6 coqs au 100 ha, on peut dès lors estimer que 7 à 8 coqs sont présents au 100 ha.
La reproduction actuelle est de 4,5 jeunes par poules, l'objectif a été atteint en trois ans.
M. LACONDEMINE, représentant l'ONCFS, partie prenante dans ce projet à présenté la brigade 71 forte de 14 gardes.
Peggy GAULTIER, chargée de mission, s'est évertuée à nous présenter un diaporama sur la valorisation des actions des chasseurs. Malgré une informatique plus que défaillante, on a réussi à comprendre le principal.
Evelyne GUILLON, vice présidente, à fait le point sur le projet de parc de la basse vallée du Doubs, même s'il est au point mort, il convient de rester vigilant. Ce type de projet ressort toujours des placards un jour ou l'autre. Les chasseurs doivent rester unis et prêt à se mobiliser au coté de tous les acteurs ruraux pour contrer les dérives escrologistes des pandas parisiens.
Le site internet devrait être amélioré avec pourquoi pas un espace adhérent où les responsables de chasses pourraient remplir les formulaires en ligne afin de faire des économies et de temps et d'argent (demande de plan de chasse, fiches de prélèvements.....).
Cette AG s'est terminée par la séance des questions ou M. Marc FOREST, candidat malchanceux aux dernières élections, posait la question de faire évoluer les statuts sous prétexte que le principe des voix hectares ne permettait pas une réelle représentativité du vote des chasseurs.
Mme GUILLON lui a fait savoir qu'en tant qu'ancien administrateur, il aurait du être au courant que les statuts étaient ministériels et s'imposaient à toutes les fédérations. C'est ce qu'on appelle se faire renvoyer dans ses 22 mètres.....
Le président s'est engagé à alerter le ministre à ce sujet, car il est indéniable que ce système des voix/hectares peut faciliter des dérives qui ne donnent pas une image réelle de ce que pensent les 14 000 chasseurs du département.
L'assemblée générale s'est terminée à 13heures par l'intervention de M. Christian DECERLE, président de la chambre d'agriculture et représentant la FDSEA qui a été très applaudi au sujet du partenariat agriculteurs/chasseurs et du front commun contre les mesures agro-sylvo-cynégétiques.
Quelle conclusion tirer de cette AG ? Sur 1363 territoires adhérents combien de responsables de chasse avaient fait le déplacement ? 200 ou 150 peut être !
J'attends d'entendre les commentaires des uns et des autres sur la mesure de participation des territoires. Dans mon secteur bâti à 90 % de chasses au sanglier je vais faire figure de trublion mais je m'en moque. Je revendique haut et fort le principe d'une chasse pour tous où tous les modes de chasse cohabitent sans que l'un prenne le pas sur les autres. Je suis persuadé que l'avenir me donnera raison.
Credere ac audere !
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